Questions sur le tri

Vous avez des doutes et vous voulez être sûr de votre geste de tri. Trouvez la réponse ici.

Pourquoi nous trions de plus en plus mais le coût ne réduit pas ?

Le tri des déchets est avant tout un geste environnemental. Il permet de préserver les ressources naturelles grâce au recyclage. Cela reste néanmoins des déchets qu’il faut collecter et traiter. Si le SMICTOM perçoit des subventions pour chaque tonne triée, cela ne couvre pas l’intégralité du coût de ces déchets. Ces subventions ajoutées à la vente des matières ne représentent que 30 % des recettes de la collectivité. Par ailleurs les emballages ne représentent eux 19% des déchets du territoire. Si l’on s’intéresse aux déchets alimentaires (16% des déchets produits) par exemple, ils ne font l’objet d’aucunes subventions et pèsent pleinement sur le coût de collecte et de traitement, et encore plus s’il faut les incinérer. Donc il est impératif de bien trier pour que chaque déchet soit à la bonne place et que les coûts soient maîtrisés.

Si on sort moins le bac gris, on devrait payer moins cher ?

La collecte et le traitement du bac gris représente 47% du coût de gestion des déchets. La redevance est un abonnement qui finance de nombreux autres services. Elle finance les déchèteries (50% des déchets collectés avec plus de 20 flux différents), la collecte des bacs et conteneurs jaunes, la collecte des biodéchets et du verre, et surtout le traitement de tous les déchets.

Les économies réalisées grâce aux nouvelles modalités de collecte du bac gris permettront d’absorber les dépenses supplémentaires notamment liées à l’augmentation des coûts de traitement des déchets et de l’énergie.

Les déchets triés ne sont même pas recyclés ou sont exportés !

Il n’y a qu’à visiter le centre de tri de Scherwiller pour le constater : les déchets sont séparés par flux et convoyés dans des usines de recyclages, principalement situées en France. On recycle des bouteilles plastiques à Colmar, de l’aluminium à Neuf-Brisach et du carton à Kaysersberg.

Les emballages qui n’ont pas encore de filières de recyclage seront eux incinérés et contribueront à produire de l’énergie. A Strasbourg, l’incinération des déchets permet de produire de l’électricité et à Colmar cela permet d’alimenter le système de chauffage urbain.

Je vis en collectif et je vais payer pour mes voisins qui ne veulent pas trier.

Lorsque l’on vit dans un immeuble, il y a des services qu’il nous faut partager : le nettoyage des communs, les espace verts, l’ascenseur par exemple. Comme pour les autres services partagés, la bonne gestion des déchets sera conditionnée au respect des règles de vie en commun et à la participation de chaque individu. Discutez-en en réunion de copropriété ou avec votre bailleur. Il a aussi un rôle à jouer pour que les choses se passent bien.

Le SMICTOM peut intervenir pour sensibiliser les résidents  et mettre à disposition de l’affichage qui rappelle les consignes de tri.

A chacun de jouer le jeu de la responsabilité collective en triant et en réduisant sa production de déchets inutiles.

Exiger plus de tri, c'est encourager les dépôts sauvages.

La problématique des dépôts sauvages est une problématique nationale. Quels que soient  l’organisation de la  collecte et/ou le financement du service déchets, toutes les communes sont confrontées au problème de l’incivilité.

Alors si certains, pour économiser quelques euros, sont tentés de se débarrasser de leurs déchets dans la nature ou dans des lieux publics, ces comportements sont très marginaux et ne seront pas plus importants que les pratiques actuelles. C’est irresponsable, mais c’est surtout sévèrement puni par la loi : de 75 € à 1500€ d’amende avec confiscation du véhicule qui a servi au dépôt pour les particuliers, et encore bien plus pour les professionnels.

Le SMICTOM travaille avec les communes, les brigades vertes, la gendarmerie, la police nationale et les sous-préfectures pour renforcer et simplifier l’arsenal juridique pour lutter contre ces incivilités.

Par ailleurs, le nettoyage des dépôts sauvages coûte très cher et est financé par les taxes et impôts locaux…

Plus je trie, plus c'est cher !

Effectivement la gestion des déchets à un coût. L’objectif du tri est avant tout de réduire notre impact sur l’environnement, et de préserver des ressources naturelles de plus en plus rares.

L’enjeu de ces 20 dernières années a été de contenir les coûts générés par les investissements nécessaires pour obtenir les objectifs de recyclage et de valorisation de nos déchets dans le cadre d’une réglementation de plus en plus rigoureuse. Depuis 2010, les tarifs du SMICTOM ont augmenté de 13% alors que l’indice des prix à la consommation a évolué sur la même période de 15% (source INSEE). En comparaison le prix de l’abonnement électrique a lui augmenté de 67%.

Cette maîtrise des coûts s’est faite alors que sur la même période nous avons financé la modernisation de notre centre de tri, amélioré l’accueil sur nos déchèteries, préparé la fermeture du centre de stockage de Châtenois et mis en place la nouvelle réglementation du tri à la source des biodéchets. La politique menée par le SMICTOM d’Alsace Centrale vise donc à conjuguer ce double objectif : maîtrise des coûts et préservation de nos ressources environnementales. Cela demande l’investissement de chaque usager pour respecter les consignes de tri et collaborer au bon fonctionnement du service de gestion des déchets définie sur le territoire.

Sources : https://urlz.fr/oXPo

On nous impose les choses, personne ne nous a demandé notre avis.

Concernant les consignes de tri ou le tri des biodéchets, il s’agit de consignes nationales encadrées par la loi. Ainsi les déchets à trier, la couleur des bacs, les fréquences de collecte, tous ces éléments sont encadrés par le code de l’environnement notamment. La collectivité se doit de mettre en œuvre une organisation qui  respecte la législation en vigueur et qui garantit les objectifs environnementaux que nous nous sommes collectivement fixés au niveau national pour préserver le climat. Il y a donc certaines décisions qui ne sont pas sujettes à discussion, car c’est tout simplement une obligation.

Concernant les détails de l’organisation du service de collecte et de traitement des déchets, ils correspondent au contexte d’application locale : comme la densité et la typologie de l’habitat, les capacités de traitement disponibles localement etc. Chaque décision a été débattue et analysée au sein du Comité Directeur du SMICTOM. Ce sont les élus, maires ou conseillers municipaux issus des 90 communes qui ont validé chaque décision par un vote. Ils sont les garants de la représentation des communes et des habitants d’Alsace Centrale.

Par ailleurs, le SMICTOM rencontre chaque année les associations du territoire qui représentent les intérêts  en matière de préservation de l’environnement et  des usagers du service public. Il s’agit de la Commission Consultative des usagers du service public. Les plans d’actions y sont présentés en amont et discutés pour avis.