L’avenir du centre d’enfouissement de Châtenois

Le 1er octobre 2022, en fermant son centre d’enfouissement (CSDND) après 43 ans d’activités, l’Alsace Centrale a tourné une page de son histoire, pour en écrire une nouvelle.

Un témoin de l'évolution positive de la gestion des déchets

Depuis 1979, les déchets d’Alsace Centrale qui ne peuvent être ni recyclés, ni valorisés sont enfouis au Centre de Stockage des Déchets Non Dangereux du Heidenbuhl, à Châtenois (CSDND). Il a permis de stocker jusqu’à aujourd’hui
1 355 000 tonnes de déchets non dangereux produits en Alsace Centrale, soit le poids de 134 tours Eiffel !
Le 1er octobre 2022, le CSDND a été fermé.
Le CSDND témoigne de l’évolution de la gestion des déchets sur notre territoire. Jusqu’à la mise en place de la collecte
sélective en 1994, il fut l’unique moyen de traitement des déchets en Alsace Centrale. Il a accueilli l’année dernière 7 965 tonnes de déchets issus du territoire, contre 35 000 tonnes les premières années.
Grâce à la mise en place d’une politique de gestion des déchets de plus en plus saine et vertueuse, le SMICTOM a pu trouver des solutions de valorisation pour 100% des déchets produits sur le territoire. Avec la fermeture du CSDND, une étape supplémentaire sera franchie : nous atteindrons l’objectif de zéro enfouissement en Alsace Centrale !
Les quelques 6 000 tonnes de déchets non valorisables encore jetés en déchèteries seront transformées en combustible solide de récupération (CSR) par la société Schroll, c’est-à-dire valorisées énergétiquement.

Le réaménagement du site

Une fois le dernier déchet enfoui, le SMICTOM procédera à la renaturation du site. Cela se fera en plusieurs étapes et nécessitera des mois de travaux. Après un remodelage du massif de déchets, une première couverture en terre sera mise en place dans les 6 mois suivant la fin d’exploitation.
Ensuite, sous 2 ans, une couverture définitive composée d’argile et de géomembrane sera installée. Le SMICTOM complétera également le réseau de captage des eaux pluviales internes en créant un bassin au nord du site.

Au total, les travaux de fin d’exploitation nécessiteront un investissement de 4 millions d’€ sur la période 2023-2024.

La création d’une solution interne pour le traitement des lixiviats (les liquides résiduels) est également à l’étude à l’horizon 2026-2027.

Un site sous surveillance

Le CSDND est placé sous l’autorité de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), un service de l’État qui veille à l’application des réglementations en vigueur. De nombreux contrôles sont effectués pour garantir la conformité des installations. De son côté, la Commission de suivi du Site, placée sous l’autorité du sous-préfet, réunit une fois par an administrations, élus et associations pour examiner la gestion du site.

Après la fin de son exploitation, les contrôles continueront. Le site restera surveillé sur une période réglementaire d’au moins 30 ans pour vérifier qu’il n’y ait aucune fuite de lixiviats dans le milieu naturel et que les biogaz soient bien évacués.

Une deuxième vie pour le site : produire de l’énergie verte

Pour donner une nouvelle vie à ce site, le Comité Directeur du SMICTOM réfléchit à la possibilité de créer une ferme photovoltaïque de 6,5 ha qui pourrait produire 3500 MWh d’électricité, soit la consommation moyenne de 1600 personnes. Cela représente plus du tiers des habitants de Châtenois.

Une capsule temporelle pour les générations futures

A l’occasion du dernier jour d’exploitation du centre d’enfouissement, une capsule temporelle renfermant un panel d’objets en plastique de notre quotidien, a été enterrée. Elle sera réouverte en 2052, à les fin des 30 années de surveillance du site.

Nous donnons ainsi rendez-vous aux générations futures pour constater le chemin parcours afin de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et par la même au plastique.

Notre engagement : passer d’une société du jetable, à une société du durable.